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mercredi 3 août 2011

Au Maroc

J’ai laissé les copains partir pour l’Ardèche: je ne suis pas à l’abri de les rejoindre dans quelques jours, surtout que j’ai eu une invitation de la Zezette du côté de Bordeaux! Bon d’accord, c’est pas vraiment à côté, mais la France est un petit pays, tout est vite fait en voiture :-) Mais je pense que avant je vais profiter de vacances à la campagne, des concerts qui vont avoir lieu (et de la pluie…)

J’ai vécu un voyage de fou.

Concernant la formule, je ne regrette pas d’avoir choisi le circuit plutôt que le séjour; cela m’a permis de crapahuter en bus au Maroc du Nord au Sud, de voir et d’apprendre une quantité de choses. Le programme était bien pensé: On a visité des villes touristiques et « bling bling » genre Agadir ou Marrakech, jusqu’au dernier village avant le Sahara, Tamgroute, village le plus pauvre du pays, en passant par Essouira, la ville « à part » où on choisit d’élire domicile artistes et hippies d’ Europe et d’ Afrique. Après, j’ai regretté cette semi-liberté: Comme je serais volontiers resté quelques jours de plus à Essouira ou Ouarzazate!!! Cela dit, avec des enfants, c’est la formule parfaite: Ne jamais se demander quoi faire, où dormir, quoi manger. Ce que j’ai regretté aussi était le luxe dans lequel j’ai baigné: Princesse Blandinde dans des draps de soie! Tous les hôtels avaient au moins 4 ou 5 étoiles, piscine, climatisation, baignoire, terrasse, télé, le summum étant atteint à Ouarzazate où ma chambre, pardon ma suite, était aussi grande que mon ancien appartement, avec salon, cuisine, terrasse et 2 chiottes! Chaque nuit coûtait entre 800 et 1500 dirhams, 80 à 150 euros, le prix d’un palace pour eux. Au final, avec le même budget, j’aurais pu faire un plus long séjour car là bas on trouve des hôtels très convenables pour 100 dirhams la nuit (environ 10 euros) avec douche et lit, et cela suffit.


AGADIR




Atterrissage et premier pas pour moi en Afrique. La première chose que j’ai vu du Maroc est son PIB: En sortant de l’aéroport, une gare de taxis comme dans tous les aéroports, remplies de peugeot 205 et vielles Mercedes 200 ou 300D.Quelques fiat uno.
Les flics roulent en SPX et les véhicules utilitaires sont des charrettes tirées par des ânes. 
Le Maroc est un pays musulman, qui n’a pas connu la séparation de l’église et de l’état. On peut donc en théorie se retrouver en prison si une femme n’est pas « couverte » ou si quelquun  mange en pleine rue durant le ramadan. En pratique, la police et les habitants sont très tolérants avec les touristes en shorts. Les musulmans sont respectueux des autres religions: Chaque grande ville a sa synagogue, son église catholique et même protestante! Ouverture absolue, loin de nos mentalités françaises....
Je savais que le pire qui pouvait m'arriver était de me faire insulter si ma tenue n'était pas "correcte". Cela dit, notamment quand je sortais seule, je me couvrais les épaules et les genoux. Pour moi, c’était plutôt une forme de respect envers ces habitants qui m’accueillaient.


Agadir est une « nouvelle ville », touristique, avec ses nombreux magasins et ses terrasses de café au bord de la plage.
Visite avec le groupe du port de pêche et d’un herboriste. Les marocains sont très phytothérapie, rien qu’au souk les marchands vendent leurs herbes au kilo, et on trouve beaucoup d’herboristes en ville.
Ballade en ville le soir. Je me fais solliciter, toujours très gentiment, par une multitude de rabatteurs: Ces gens qui te convient dans des boutiques pour te montrer toutes les choses typiques du Maroc: Cendriers, djellabas, plats en terre… Et si tu achètes quelque chose, les commerçants donne la pièce au rabatteur. Il faut dire que le Maroc est un pays en voie de développement: Le SMIC, d’environ 3000 dirhams (300 euros) ne permet pas de se payer un loyer d’ appartement en ville. Et quand tu ne travailles pas, tu retournes au village chez tes parents, car l’allocation chômage n’existe pas: C’est ce que faisait Abdel. Ce n’est pas son vrai nom; son vrai nom arabe est imprononçable pour moi, trop de -Z et de -R au milieu des voyelles! J’en ai pris mon parti et l’ai appelé Abdel pour moi. Je l’ai rencontré mon premier soir à Agadir. C’est un étudiant en tourisme. Il me montre plusieurs boutiques et me raccompagne jusqu’à l’hôtel. Très bonne soirée à discuter et à échanger: Il prend mon numéro; je pense que c’est juste un rabatteur poli, que je serais très certainement amener à ne plus revoir. Je lui donne.
Surprise, le lendemain il me rappelle et c‘est parti pour la visite d‘Agadir:
Comme tu m’auras fait marcher pendant des heures! Je t ’entends encore me dire « T’as pas bien visité tant que t’as pas mal aux jambes »! Je serais passé par les endroits les plus improbables et aurais vu tous les visages de cette ville, LE truc de fou étant le souk d’Agadir! Et rien à voir avec le souk de Marrakech que j’ai vu avec le groupe, comme je le raconterai plus loin. Des odeurs, des couleurs, des amoncellements de plusieurs mètres de haut de tupperwares ou de casseroles en inox, des centaines de poules en cage que l’on vous tue et déplume à la demande, des tas de fruits et légumes de 1 à 3 dirhams le kilo, soit entre 10 et 30 centimes d’euros. Et que du bio: La bas, pas de cultures intensives, d’engrais et de tracteurs! C’est pas cher? Ouais, mais il faut pas perdre de vue le fait que la vie est cher pour un marocain, leur pouvoir d’achat est beaucoup plus faible que le nôtre.

Abdel voulait que je revienne l'année prochaine en voiture et avec mon mari pour faire le tour du Maroc: Et pourquoi pas? Avec ou sans mari inch allah!
Rentrée tôt à l’hôtel avec mes premières ampoules (qui vont ne faire que s’élargir tout au long du séjour). Levée le lendemain à 5 heures pour partir vers Ouarzazate, aux portes du désert…



OUARZAZATE






Cette parie du Maroc du sud est la partie que j’ai préférée au cours de ce voyage. Plus rurale, plus authentique aussi, c’est là qu’on se rend compte de l’immense disparité entre la ville et la campagne: La ville, enrichie par les milliers de touristes et leurs euros venus se dorer au soleil, et la campagne, où quelques paysans vivent encore dans des maisons en pisée (mélange de terre et de paille d’une durée de vie de 2 ans), sans eau courante ni électricité. Cela dit le Maroc a lancé depuis quelques années un vaste programme de construction de HLM pour sortir tous les habitants de la précarité. Et la bas, pas de f1 ou f2... mais plutot des f4 ou f5; ils vivent en famille, avec plusieurs générations... une osmose qu'on ne rencontre pas en france... nous avons moins le sens de la famille: c'est triste, et le maroc m'a donné une leçon de vie sur ce chapitre....
Plus de 6 heures de bus au travers les montagnes de l’anti atlas, traversée de nombreux villages plutôt misérables, des nomades faisant paitre leur troupeau de chèvres, puis apparaissent les premières palmeraies et les villes construites autour des oasis. Arrivée à Ouarzazate: Ville riche, merci Hollywood. Ouarzazate est le seul endroit au monde avec une lumière parfaite où il y a pas besoin d’utiliser de filtres, c’est pourquoi on y trouve des studios. Enfin, c’est-ce que les techniciens en cinéma disent, moi j’y connais rien. Pour la première fois de ma vie j’ai eu chaud. Des températures qui oscillent entre 46 et 48 degrés. Qui descendent à 30 la nuit. Le jour, tu marches dans un four, tes pas se ralentissent d’eux-mêmes, tu bois ton litre et demi d’eau en 2 à 3 heures et tu fais même pas pipi tellement ton corps sue. Tout ton corps, toutes les pores, des orteils au cuir chevelu suent. Plus 10 degrés par rapport à Agadir. J’ai regretté la fraîcheur de l’Espagne!!!
Visite avec le groupe du palais du pacha: 2 hectares, 200 chambres. Ambiance milles et une nuit, Ali Baba et Shéhérazade.
On dit que Ouarzazate est aux portes du désert, mais ce n’est pas tout à fait exact. En fait, il y a encore quelques dizaines de patelins avant le Sahara. Visite avec le groupe du dernier village avant le désert: Tamgroute. Le village le plus pauvre du Maroc. Mon ami Gros a fait la grimace quand je lui ai dit avoir été là bas; pour lui c’est du voyeurisme. Oui peut être, j’y ai pensé. D’ailleurs, j’ai pas osé prendre en photo un enfant, de 5 ou 6 ans, qui travaillait, dans des conditions effroyables.... Après, il faut se poser honnêtement la question: Que vaut-il mieux faire? Du "voyeurisme" ou bien mettre des œillères et passer son chemin? 
Ce village vit de 2 principales activités: L’agriculture et l’artisanat. Et tous ces gosses!!! Par principe, je ne leur ai pas donné d’argent, mais il a fallu moins de 10 secondes pour que je n’ai plus ni chewing gums ni crayons dans mon sac! Je demandais combien ils étaient, si il y avait une école. Notre guide, marocaine, (et donc source inépuisable d’informations!), me raconte qu’ils sont environ 1000, soit un quart de la population du village. Oui, il y a une école, mais elle n’est pas prise au sérieux par les habitants et donc à peine fréquentée. Les enfants n’ont pas chacun au moins un crayon et du papier! Quand je pense qu’avec mes moyens d’européenne, pourtant pas énorme, je suis au salaire MINIMUM , je peux quand même acheter des centaines de crayons! Bah voilà, je sais ce qu’il me reste à faire, au lieu de traiter, je vais envoyer un colis aux enfants de Tamgroute avec crayons et cahiers. Si il y en a parmi vous qui lisent les conneries que j’écris sur internet, n’hésitez pas à me donner crayons, bonbons, ballons de foot (dégonflés lol), de toute façon j’en reparlerai à tous individuellement.
Restée trop peu longtemps au pays des berbères, des chameaux et des tapis volant, en route vers Marrakech.
Tiens, d'ailleurs, petite blague berbère mignonne: Quelle est la différence entre une femme et un chameau? 
Un chameau c'est fait pour traverser le désert, et une femme pour traverser la vie :-)





MARRACKECH




Traversée des montagnes du grand atlas. Des paysages à couper le souffle au sens propre du terme. Quel beauté! Blandinde le nez collé à la vitre du bus, les doors dans le MP3, moment magique.
Arrivée à Marrakech: La petite parisienne marocaine! Ville riche, centre administratif, nombreux monuments. Visite avec le groupe d’un palais construit pour la favorite du pacha, l’art oriental est définitivement très joli et moins austère que nos châteaux forts français. Visite du souk de Marrakech: Très joli souk… pour les touristes! Contrairement à Agadir, du carrelage et des pavés par terre, et non de la terre battue et des tapis. Des quantités de produits qui n’entrent pas dans la vie de tous les jours: Sacs, bijoux, cendriers!
La guide nous laisse une heure de temps libre au souk avant de regagner l’hôtel. Comme j’avais le guide du petit futé sur moi, et que je savais qu’on repartait déjà le lendemain, je décidai de ne pas rentrer avec le groupe. Au début, je voulais visiter le jardin botanique d’Yves Saint Laurent: Coup d’œil sur la carte et sur la montre: Même en taxi, ça vaut pas le coup car le parc ferme tôt. Il y avait au sud de la ville une autre curiosité que je voulais voir: Une des portes, (Marrakech est une ville fortifiée), était devenu le « club med » des cigognes.
Je m’enfonce vers le sud, et découvre un souk plus semblable à celui d’Agadir à à peine 20 minutes du centre ville: Les femmes qui font le pain assises en tailleur sur le sol avec leur vieux four électrique ou au gaz, les paysans avec leur charrette tirée par un âne venant vendre leurs feuilles de menthe, la viande des bouchers pendues à de simples crochets et sur lesquelles les mouches viennent se poser. J’ arrive à cette porte insolite, et c’est plutôt atypique à voir toutes ces cigognes dans ce décor oriental, loin des cheminées alsaciennes! Comme j’avais pas très envie de rentrer, je continue, oubliant ma carte, avec juste l’intention de me promener. J’arrive dans des quartiers plus populaires, animés, où je devais être la seule européenne (ou pas loin), et manque de mourir une dizaine de fois: Au Maroc, la route est à tout le monde: Piétons, mobylettes, voitures, charrettes. Pour traverser, il faut bien calculer son coup, sinon on se retrouve vite entre deux files. Voitures et mobylettes ne ralentissent pas, au mieux, elles klaxonnent. Fatiguée par toute cette marche, je m’assois à la terrasse d’un café qui avait l’air plutôt correcte. Comme d’habitude, j’étais la seule femme. Mettons à mal un préjugé européen vis-à-vis de la femme musulmane : C’est vrai qu’au Maroc toute les femmes sont voilées; au mieux, elles ont une tunique au dessus du jean et au pire, la burka, mais je n’en ai pas vu beaucoup. J’ ai rencontré des femmes bien dans leur peau, souriantes, qui se retrouvent entres copines pour déconner ensemble. J’ai pas vu de femmes soumises, effacées. Au fond, elles sont comme moi et mes copines… En plus habillées! Pourquoi la religion musulmane fait si peur à certains européens?
Je commande un coca et commence à sentir des odeurs bizarres: Stupeur! Au moins la moitié des hommes en terrasse avaient un pétard à la main: C’est sûr que c’est pas au centre ville de Marrakech avec ses terrasses chics de café parisiens que j’aurais assisté à cette scène étrange, tous ces hommes de 40 ans pour le plus jeune jusqu’à certainement plus de cent pour l’aîné (:-)), qui fument tranquillement leur pétard! Pendant ce temps les plus jeunes s’excitaient dans le café en regardant un match de foot: Au Maroc comme en France, l’enthousiasme des supportes est le même!
Un vieux berbère d’une soixantaine d’année assis à côté de moi m’interpelle: Il me dit qu’il n’aime pas voir les gens seuls, que les touristes ne s’arrêtent pas beaucoup dans ce quartier et qu’il aime beaucoup parler. là-dessus, il me propose le thé. J’avais lu dans le guide du petit futé que refuser un thé à la menthe était offensant pour un berbère, j’acceptais donc. Encore une marque flagrante de la différence de mentalité entre l’ Europe et l’Afrique: Quand je pense qu’en Europe, en boîte,  on doit garder notre verre pour se préserver du GHB, alors que dans d’autres pays ça ne se fait pas de refuser un verre de parfaits étrangers!
Il est bientôt rejoins par un camarade, Rachid, d’une quarantaine d’année. On parle cuisine, épices, paysages. Je parle de la France, ils me parlent du Maroc. On parle de bonheur aussi :-). Moments magiques et inoubliables.
 Je sors mon paquet de roulées, et là ça les a franchement fait marrer: On en trouve pas au Maroc: Que des blondes, des feuilles, et du tabac à narguilé. Le plus vieux, Abdel, me demande « un papier », et c’est l’occasion pour moi de goûter à un autre produit local, « le kiff ». Je leur demande si ils n’ont pas peur de la police, car dans ce pays la loi sur le cannabis est claire: « un gramme égal un an (de prison )». Ça aussi ça les a fait marrer. Le plus vieux m’explique qu' ici si tout le monde fait quelque chose d’interdit, et bien... ça ne l’est plus! Au fond, je pense que cette fameuse loi n’existe que pour dissuader les touristes d’en importer en Europe et que les flics marocains ont d’autres chats à fouetter que d’arrêter de vieux marocains qui fument le kiff!
Le jour commençait à se coucher, je salue et remercie chaleureusement mes compagnons, et rentre à l’hôtel en taxi fiat uno. Maintenant une question: Est-ce que une marocaine, en djellaba, aurait eu le même accueil que moi,  aussi chaleureux dans ce pays,  si elle avait débarqué seule au café des sports de Landrecies? Rien n'est moins sûr. .  
Départ le lendemain pour Essouira.



ESSAOUIRA


Essaouira est une ville à part. Au Maroc, on l’appelle la ville des hippies et des babas cool. Elle est le refuge des peintres, poètes, musiciens. Elle fut le lieu de villéagiculture d’artistes comme Bob Marley ou Jimmy Hendrix, rien que ça! Encore un désavantage du voyage organisé: Je serais volontiers partie sur leurs traces, en pèlerinage, mais le peu de temps passé sur place ne me le permettait pas.
C’est vrai que c’est une ville à part: Toujours cette même ambiance de pays musulman, avec en plus, des européens et des africains avec des dreads  partout!
Ballade toute l’après midi dans la ville: Bu le thé avec un menuisier dans son atelier de 2 mètres carré, ai incrusté des éclats de nacre dans une assiette en bois sous ses conseils. Plus loin, suis restée à observer des hippies fabriquer des djembés en peau de chèvre qu’ils revendaient ensuite dans leur magasin. Acheter sur place un narguilé, négociation à la berbère dans le magasin autour d’un thé avec interdiction de parler argent avant que nos verres ne soient vides. 





Et c’est déjà la fin du séjour….
Sur la route du retour, visite avec le groupe d’une coopérative de femmes. Les femmes des milieu ruraux, divorcées ou veuves, se réunissent ainsi pour s’en sortir. Celle que nous avons été voir produisait de l’huile d’argan. Cueillette, concassage, torréfaction, tout était fait à la main. Les femmes mettaient un point d’honneur à ne pas utiliser de machines, car si les femmes étaient remplacées par des robots, leur coopérative n’aurait plus de sens. Les femmes ne sont pas salariées: A la fin de l’année, l’intégralité des bénéfices est distribué à part égales entres toutes les associées. Voilà un capitalisme comme j’aime bien :-)
Avec l’huile d’argan extraite, elles fabriquent des produits de beauté; l’occasion pour moi d’acheter du démêlant garanti bio et sans donner d’argent aux multinationales comme l’oréal, et pour moins cher en plus.
Retour a Agadir: On voit la ville en carton pâte, uniquement faite pour les touristes, après avoir vu les côtés plus misérables du pays. Je m’autorise après mes kilomètres de marche et mes courtes nuits à faire la touriste sur la plage d’Agadir, sous le soleil avec un bouquin, avant mon retour en France. Et voilà, déjà fini! Beaucoup, beaucoup trop court!!!





Je viens de me relire et suis très contente de ce récit. J’aurais du commencer à 20 ans! Sur tous les bons souvenirs de vacances que j’ai, combien j’en ai oublié? Combien de détails j'ai oublié?
C’est une future bonne résolution :-)

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